Nous sommes actuellement un peu plus d’une centaine d’entrepreneurs à Opteos dont 70 à 80 CESA et le reste en CAPE.
Nous nous posons la question de notre équilibre en nombre d’entrepreneurs, très lié à celui financier et aussi au subventions (nous sommes subventionné pour accompagner 20 personnes par an)
Comment avez vous abordé ce sujet dans votre coopérative au fur et à mesure de sa croissance et avez vous fait des choix particulier ? Par exemple arrêter les entrées ? Encourager les départs ? Limiter les subventions en conséquence ? Inciter à aller vers les autres CAE ? Créer des antennes ou soutenir de nouvelles CAEs ? Ou continuer à grandir et accepter cette croissance, notamment le cap des 100 associés et son passage en SA ou SAS ?
Nous sommes preneur chez Opteos (et sans doute chez beaucoup de CAEs) de vos retours d’expériences à ce sujet, en quelques mots rapides ou plus bien sûr.
La question se pose en ce moment à l’Ouvre-Boite 230 salariés et 100 CAPE et notre projet d’entreprise doit répondre à la problématique de « Grandir en équilibre ». Nous avons 25 à 30 nouveaux associés tous les ans (150 à ce jour).
Le choix du développement a été fait pour :
laisser ouvert la porte du sociétariat
consolider notre modèle économique.
Concernant les entrées en CAE elles sont calibrées par rapport au subvention qui sont stables aujourd’hui (nous sommes sur 100 /an) pourtant la demande est plus forte sur notre territoire. Nous encourageons les entrepreneurs à rester notamment pour le statut et essayons de l’améliorer en ayant tous les outils pour optimiser leurs revenus via des avantages sociaux.
Evidemment se pose aussi la question de la démocratie et de la dynamique collective plus on est nombreux.
Il faut sans doute accepter de regarder des montages juridiques différents qu’une seule entreprise ou l’on met tout et expérimenter la notion de groupe coopératif si on choisit de se développer.
Lors de la rencontre des CAE de l’an dernier à Sète, j’ai assisté à la présentation du Grap https://www.grap.coop/le-groupement/ qui gère aussi bien des activité intégrées (le cas de la majorité des CAE) que des activités associées (des SCOP par exemple) dans lesquelles il est sociétaire à hauteur de 10% du Capital.
Je pense que cette piste pourraient être intéressante pour externaliser les activités matures qui ont besoin d’un peu plus d’autonomie tout en faisant partie de la CAE.
Salut Simon,
C’est un sujet essentiel, il doit être traité avec sérieux et anticipation, car il se renouvellera régulièrement.
Pour Cabestan, le travail d’archives que nous venons de faire pour l’écriture d’ouvrages sur nos 20 ans d’histoire le mette en évidence : La question de croissance, de la taille « limite » ou « idéale » revient presque à chaque cap (pour nous les 50 associé.es, puis les 100, les 150, les 200, etc.).
De notre côté, nous avons traité le sujet en faisant un pas de côté. En partant du principe que ce qui nous importe et nous intéresse dans ce sujet, c’est de maintenir une vie coopérative effective et réjouissante, nous avons convenu que le sujet de fond n’est pas celui de la taille. Aussi, nous avons évacué ce sujet et consacrer du temps à définir une règle de stratégie territoriale pour assurer les fondements qui contribuent à cette vie coopérative (la proximité des ESA et l’intracoopération) et pour mieux définir le parcours entrepreneurial et coopératif.
Aujourd’hui, nous sommes environ 350, dont 240 associé.es et la vie coopérative est toujours aussi belle !
ce serait une étape supplémentaire pour les CAE si leurs membres veulent aller dans cette direction ! et de construire aussi des groupes coopératifs ! ce serait un moyen aussi de garder du lien avec des entrepreneurs qui ont créé leur propre structure et qui partagent encore le destin collectif !