Possibilité de signer un bail professionnel en CAE

Bonjour à tous,

Dans une conversation de cet agora, j'ai trouvé le conseil d'utiliser un bail dérogatoire ou un bail professionnel pour la location d'un local dans lequel un entrepreneur voudrait exercer son activité (cf ici https://agora-cae.com/discussion/view/83316/baux-commerciaux-signes-pour-le-compte-dentrepreneurs). Nous utilisons effectivement parfois le bail dérogatoire, mais cet entrepreneur exerçant une profession libérale, nous opterions bien pour le bail professionnel...

Là où nous nous posons une question, c'est en constatant que plusieurs sources (dont Service-Public.fr) souligne que ce bail n'est accessible qu'aux "professions dont les revenus sont imposés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC)", ce qui n'est pas notre cas. Est-ce donc bien légal pour une CAE de signer un bail professionnel ?

Prise au pied de la lettre, la loi semble ne nous donner aucune solution pour une location pour cette activité : notre statut nous obligeraient à prendre un bail dérogatoire, mais l'activité obligerait un bail professionnel... Comment faire dans ce cas ?

 

Merci par avance pour vos retours d'expériences !

Alexandre Scotto - ARCOOP.

Bonjour

J'ai la même question que Alexandre Scotto...

Est ce qu'une CAE peut signer un bail professionnel?

Si quelqu'un a une réponse... Merci par avance de vos expériences...

Cécile MALATERRE

 

Bonjour.

Je pense que c'est une réponse à poser a l'expert comptable de votre coopérative.

Ce que je peu vous dire c'est que je suis moi même loueur de bureaux équipés je fait des baux professionnel meublés et équipés.
Et je loue un bureau à ma propre activité au sein d'Oxalis depuis 2 ans et demi sans problème.

Christophe.

Nous utilisons aussi dans Solstice les baux pro, pour les activités d'ES relevant des métiers en libéral. C'est intéressant car la dédite est de 6 mois. Henri Nantillet avait à l'époque validé cette possibilité.

Bonne journée.

Sarah

Bonjour,

Pour notre part, puisque je vois que la discussion a été lancée par moi-même il y deux ans, nous avons validé entre temps cette possibilité après étude des avantages / inconvénients, et prise en compte de l'esprit de la loi. Le préavis de 6 mois activable à tout moment nous a en effet convaincu, nous nous assurons simplement de sécuriser dans la trésorerie de l'entrepreneur l'équivalent des 6 mois de loyers (afin de couvrir la durée du préavis en cas de départ "précipité" de l'entrepreneur).

Bonne journée,

Alexandre Scotto - ARCOOP

Bonjour,

Dans la fiche de la base des pratique et des savoirs L'hébergement physique des activités commerciales et professionnelles des entrepreneurs salariés, vous verrez spécifiées différentes formules d'hébergement possible des activités entrepreneuriales, dont le bail professionnel.

Contracté par la CAE pour l'activité entrepreneuriale, nous vous confirmons que le bail professionnel "peut présenter une excellente alternative au bail commercial pour les activités "civiles". Peuvent être considérées comme telles, les activités qui ne sont ni commerciales, ni artisanales, ni agricoles. Si l'on écarte les professions règlementées, il reste de nombreuses activités hébergées en CAE susceptibles d'utiliser ce type de bail : graphiste, consultant, formateur, développeur, reflexologue, etc… A tort ce bail est souvent réservé aux professions libérales, mais une jurisprudence de 2001 (Cass. 3e civ. du 7 novembre 2001) précise que les dispositions de l'article 57 A de la loi du 23 décembre 1986 peuvent s'appliquer à une société ayant adopté une forme commerciale.

Les baux professionnels sont encadrés par l'article 57 A de la loi du 23 décembre 1986, qui en réglemente la durée (6 ans), le préavis (6 mois), les modalités de renouvellement ou de tacite reconduction, et la forme du contrat.

Les autres aspects de la relation contractuelle sont librement négociés et arrêtés par les parties dans le contrat, notamment le loyer, tant du bail originaire que du bail renouvelé ainsi que sa révision, les modalités de paiement, les garanties de paiement, la répartition des charges et des obligations d'entretien et de réparation, les assurances. À défaut, les relations locatives sont régies par les dispositions du Code civil."

A noter : Nous devons actualiser la fiche concernant le bail commercial pour préciser qu'un bail commercial peut également être contracté par l’ES personne physique. Des arrêts de la cour de cassation précisent que des contractants peuvent se placer sous le régime des baux commerciaux sans être inscrits au RCS, à condition que les deux parties se soumettent volontairement à ce régime. Il faut que la soumission volontaire soit explicite dans le bail : mentionner que l'ESA personne physique n'a pas la qualité de commerçant, que le bailleur renonce à invoquer les conditions d'applications liées au statut et que les parties se soumettent volontairement aux conditions d'application des baux commerciaux selon les articles dL 145-1 et suivants du code du commerce.C’est un statut protecteur pour les professionnels. Dans ce cas, il est possible pour l’ESA qui prouve utiliser cet espace à titre professionnel, de faire passer ses quittances de loyer de bail commercial (mais pas les taxes ni provision pour charges), au titre des frais professionnels.

Bien cordialement

Anne Claire PIGNAL - Déléguée CAE, CGScop

 

Bonjour à toutes et à tous,

Savez-vous si la CAE elle-même, en tant que structure, peut signer un bail professionnel pour ses bureaux ?

Est-ce le cas pour certaines ?

J'ai aussi posé la question à notre expert-comptable mais je n'ai pas encore de réponse.

Merci !

David, IRISCOP (Périgord)